Le maquis FTP commandé par Jean-Jacques Chapou alias Capitaine Philippe décida de saboter une ligne stratégique entre Capdenac et Cahors (Lot).
L’endroit choisi fut le tunnel des Coudoulous, situé entre les gares de Saint-Cirq-Lapopie et Conduché, après le pont qui enjambe le Célé. Ce tunnel est suivi d’un autre tunnel plus court : le tunnel de Bouziès.
Le 5 avril 1944 vers 21h30, le chef de gare de Conduché fut gardé prisonnier suite à l’intervention de plusieurs dizaines d’hommes armés. Vers 23 heures, la voie du tunnel de Bouziès fut sabotée par une explosion. Un train se présenta, on fit descendre les cheminots et le train fut lancé dans le tunnel. On fit de nouveau sauter une machine qui n’avait pas déraillée à 4 heures du matin. Il n’y eut aucun blessé dans l’opération.
La ligne Capdenac-Cahors se trouvait donc immobilisée pour de longs jours pour le trafic marchandises.
Ce n’est qu’au cours du déblaiement que la catastrophe se produisit. Les pompiers avaient renoncé à éteindre l’incendie d’un wagon de bois de gazogène après que l’un d’entre eux ait été en partie asphyxié le 6 avril après-midi. C’est au cours d’une inspection des lieux en vue de l’évacuation des matériaux brûlés et bloqués qu’eut lieu le 7 avril l’explosion d’une citerne d’ammoniaque qui fit 7 tués et deux blessés dont un décéda peu après.
Les cadres de la S.N.C.F. avaient décidé de faire travailler les hommes alors que le danger existait encore.
Le 9 avril 2016, une plaque a été apposée à la gare de Cajarc, en hommage aux 8 cheminots Lotois morts pour la France dans le tunnel de Coudoulous ce 7 avril 1944. (source :
https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article244373 )