On pénètre dans le cœur par deux degrés arrondis sous une arche légèrement outrepassée Il est éclairé par trois ouvertures en plein cintre, romanes, largement ébrasées.
Les vitraux, aux motifs abstraits, formant entrelacs, diffusent une tonalité qui ne trahit pas la lumière naturelle. Les verres ont été recuits pour donner cette matière translucide et moirée inspirée de l’albâtre. Ils ont été exécutés par Michel Gigon en 1970. La simplicité des lignes architecturales, la chaleur des fresques inscrites sur la voûte, la douce luminosité des vitraux teintés dégagent une impression de sérénité.
Sur la voûte (on ne voit que la partie basse) le Christ en majesté dans sa mandorle (encadrement en forme de d’amande), assis sur un trône à décor losangé, et vêtu d’un manteau rouge à plis contradictoires qui repose sur ses genoux et laisse apparaître sa robe blanche. Il est environné du tétramorphe (attributs des Evangélistes) dont on aperçoit à gauche le lion ailé de Saint Marc et à droite, le taureau ailé de Saint Luc, d’un dessin particulièrement mouvementé.
Sur le côté gauche de la voûte est représentée l’entrée de Jérusalem le jour des Rameaux. Cette scène et plus difficile à lire car nous nous trouvons en face d’une fresque en partie effacée dont on ne voit plus la synopia (dessin préliminaire). A gauche, les remparts crénelés de la ville, puis le groupement serré des Apôtres. Vient le Christ bénissant sur une monture en ocre jaune. Un personnage qui pourrait être Saint Pierre semble frayer le passage. Les rameaux jaillissent de tous parts, sans que l’on puisse voir les bras qui les brandissent. A droite, un homme, en haut d’une tour, jette sa cape triangulaire sur le passage du Christ et à l’extrême droite, les maisons de Jérusalem groupées autour du clocher.
Sur le côté droit de la voûte : représentation de la Cène. Sous un arc surbaissé reposant deux colonnes aux chapiteaux d’un dessin flou, les apôtres sont attablés autour de Jésus. C’est le moment où le Christ dit : « Celui qui met la main au plat en même temps que moi me trahira ». il tend à Judas le pain trempé. Saint Jean (peu visible) penché sur la poitrine du Christ, à compris et regarde le geste de Judas. Les jeux des visages, l’éloquence des mains, véritable ballet, donnent une vie intense à la scène.
L’église est sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle, elle est ouverte tous les jours (source : www.paroissedemontcuq.fr/nos-eglises/montcuq-barguelonne/article/chapelle-saint-pierre-de-rouillac).