Située sur le territoire de la commune lotoise de Gramat, au lieu-dit Saint-Chignes, l’église Saint-Aignan était rattachée à l’origine à un prieuré, détruit lors de la guerre de Cent Ans. Reconstruite après ce conflit pour devenir ultérieurement église paroissiale, ses différentes périodes de construction ou de remaniement s’échelonnent de la période romane à la période moderne. Monument fragilisé par le temps, son état sanitaire est marqué actuellement par la vétusté des couvertures (principalement en ardoises, en tuiles pour le versant Ouest) qui entraine hélas des dégradations sur les enduits et les décors intérieurs. En effet, cet édifice est riche d’un programme décoratif homogène, attribuable au XIXe siècle, et où des sondages ont révélé des décors antérieurs. En effet, conformément à l’histoire du site, l’abside romane atteste de l’édification d’un premier établissement vers le XIIe siècle. Sans doute ruiné au cours de la guerre de Cent Ans, l’édifice fut en partie reconstruit au cours du XVe siècle. Le portail de style classique semble indiquer une campagne de travaux au cours de la fin du XVIIe - début du XVIIIe siècle, peut-être lorsque l’église devint paroissiale. Un chanoine indique que ce monument fut par la suite remanié en 1864 (ajout du clocher, du latéral Nord et de la sacristie) puis réparé en 1897. L’église Saint-Aignan de Saint-Chignes possède au premier abord des décors peints attribuables au XIXe siècle, mais des sondages réalisés en 2014 ont permis de déceler la présence de plusieurs décors antérieurs (source :
https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/eglise-saint-aignan-de-saint-chignes-a-gramat).