A Limogne-en-Quercy, au matin du 1er juin 1944, qui était un jour de foire, une colonne de Waffen-SS de la Das Reich, stationnés au camp de Caylus (Tarn-et-Garonne), à moins de 20 km, firent irruption dans le village et tuèrent, au hasard, trois hommes dans les rues.
A l’extérieur de Limogne, sur la route de Cajarc, ils en tuèrent trois autres.
Ce 1er juin 1944, ces trois jeunes amis - 21, 17 et 14 ans - étaient arrivés à vélo, de Saint-Jean-de-Laur, pour participer à la foire. Ils s’étaient arrêtés à l’entrée du village, côté Cajarc, chez des parents de Charles Vernhet, René Goffre garagiste, son demi-frère. On leur dit de repartir tout de suite car les Allemands étaient dans le bourg et tiraient sur les gens. On leur dit aussi de ne pas prendre la route de Cajarc, mais un chemin qui leur faisait rejoindre directement Saint-Jean-de-Laur. Ils n’en firent rien, et quand ils entendirent le convoi des jeeps allemandes derrière eux, ils bifurquèrent sur une petite route à leur droite. Ils jetèrent leurs bicyclettes contre un mur de pierres sèches sur lequel ils grimpaient à l’instant où les soldats les rattrapèrent et leur titrèrent dessus.
Cette action était menée en représailles contre le sabotage de la gare de Capdenac, effectué à l’aube ce matin-là (source :
https://fusilles-40-44.maitron.fr/spip.php?article221670 ).