L'Igue de Pech-Blanc est constituée d'une dépression effondrée profonde d'environ 16 m, au fond de laquelle s'ouvre une grotte découverte à la suite de désobstructions récentes. Lors de la première visite, l'observation de tessons de céramiques sur le sol amena la réalisation d'une première intervention conduite en 1989 : celle-ci a consisté en un relevé topographique et photographique, et dans le prélèvement des objets apparents. Lors d'une seconde opération, en 1990, deux sondages ont été ouverts afin d'établir l'existence éventuelle de niveaux d'occupation ou de structures susceptibles d'être associées aux vestiges mobiliers.
La grotte, qui avoisine un bassin aménagé pour recueillir l'eau de ruissellement, est une galerie unique d'une cinquantaine de mètres de long dont les parois portent de nombreuses traces d'extraction d'argile (traces d'outils et de doigts) ; la partie terminale est marquée par la présence de gours. Des fragments de céramiques ont été retrouvés, parfois fortement calcités, épars en surface ou concentrés autour de zones charbonneuses dont l'une au moins paraît être le vestige d'un foyer. Le matériel rencontré (cruches à bec tubulaires ou ponté) est attribuable aux XIe s et XIIe s.
Il semble assuré que la grotte n'ait pas été un habitat ni un lieu de séjour de quelque durée: l'extraction de l'argile est peut-être liée à l'entretien de la réserve constituée dans les gours, à la recherche et à l'acheminement de l'eau, et le site représente l'équivalent pour le Moyen Âge des grottes-citernes des causses pendant la préhistoire récente (source : Georges Bariviéra, « Calvignac – Pech-Blanc », ADLFI. Archéologie de la France - Informations, Occitanie, mis en ligne le 01 mars 1997).