Les Templiers fondèrent, au cœur du Vieux Figeac, un hospice sur la place Haute ou de l’Avoine (aujourd’hui place Champollion), en faveur des pèlerins qui remplissaient continuellement les chemins ; la plupart y arrivaient malades et beaucoup y mouraient.
Ce bâtiment communiquait à l’intérieur d’un passage couvert avec les écuries et la chapelle (XIIIe siècle), situées dans l’actuelle rue du Consulat (au n°11). L’édifice religieux est devenu successivement Maison Commune ou Consulat, magasin à fourrage pour le roi, temple protestant (1576-1622), chapelle des pénitents bleus (1732). Les croisées de la maison, place Haute, étaient décorées de peintures sur verre et d’écussons divers mêlés d’autres emblèmes de chevalerie ; ces croisées géminées surmontées d’un ornement ogival en crochet, montraient naguère leurs colonnettes mutilées.
L’origine des hôpitaux est très ancienne. Selon André Sors, bien avant le VIe siècle, les petits hôpitaux, placés au croisement des voies antiques, aux « stationes » où campaient les troupes et aux « mutationes » ou relais de poste, furent non seulement des refuges pour les malades mais aussi des asiles pour voyageurs pauvres. On en retrouve des vestiges et le nom dans les lieux ou localités appelés encore Hospital et, Hôpital Saint-Jean, Hôpital Beaulieu. Mais les hospices se multiplièrent prodigieusement au XIIIe siècle à cause des pèlerins, des croisés qui, à leur retour de Palestine portèrent en Europe et en France des maladies jusqu’alors rares ou inconnues. C’étaient principalement : le feu de Saint-Antoine ou mal des ardents, sorte de gangrène qui détachait, articulation par articulation les membres du corps ; la lèpre, encore répandue dans le monde, qui consiste en ulcérations et destruction de la peau avec douleurs très vives suivies de la mort. Les lépreux étaient affreux à voir avec leurs pustules et leurs écailles.
Source :
http://commanderie-des-templiers.com